Le programme Initiatives connexions, intervenants et connaissances pour atteindre la sécurité des moyens de subsistance pour tous (LINKAGES) était une initiative multi-pays ayant pour but d’améliorer les moyens de subsistance et la résilience des femmes, des filles, des hommes et des garçons vulnérables en Bolivie, en Éthiopie, au Ghana et au Mali. Chaque pays participant à LINKAGES a mis en œuvre son propre projet, fondé sur les résultats du programme ainsi que les structures et les plans de développement des régions ciblées. Au Mali, l’Initiative pour la sécurité alimentaire et la nutrition à Ségou (IFONS) misait sur les relations déjà établies avec les centres de santé communautaire. Au Ghana, l’initiative « Promise » répondait directement à une des stratégies du programme de développement national, qui vise à promouvoir le renforcement économique des femmes. En Éthiopie, l’initiative « Abdishe » a été spécialement conçue pour offrir des solutions de rechange et permettre de rompre plus rapidement la dépendance au Programme de protection des moyens de production du gouvernement. En Bolivie, l’initiative « Tukuy Yanapana » s’est efforcée de répondre aux besoins ciblés et de concrétiser les stratégies énoncées dans le Programme sur la sécurité alimentaire et l’adaptation aux changements climatiques de CARE en Bolivie. Le projet est maintenant terminé. Parmi les résultats obtenus à la fin du projet (août 2016) : 1) les femmes produisent plus de cultures qu’il y a quatre ans (soja, dolique, millet, sorgho, arachide et sésame) et l’alimentation est plus diversifiées, notamment grâce à la consommation accrue d’aliments plus nutritifs (p. ex. le moringa) de 99 %des ménages; 2) la formation sur les meilleures pratiques agricoles et la transformation du soja et du dolique a contribué à accroître le revenu des femmes au Ghana en moyennes de 47 %; 3) les économies réalisées par les femmes en participant à des associations villageoises d’épargne et de crédit et les revenus découlant d’entreprises de développement économique ont augmenté de 44 % en Éthiopie, surtout grâce à la diversification des activités génératrices de revenus; 4) la mise sur pied des groupes de gestion commune des actifs pour les femmes au Mali a permis aux femmes d’avoir plus facilement accès à des moyens de production et d’avoir le contrôle sur ceux-ci, ce qui a contribué à accroître la production agricole des femmes (70 % des participantes femmes ont signalé une augmentation des revenus) ; et 5) en Bolivie, le projet a aidé à renforcer l’autonomisation des femmes en favorisant leur intégration à des microentreprises et petites et moyennes entreprises rurales à titre de membres officielles et de participantes à des comités de direction. En somme le projet a atteint ou dépassé la plupart de ses objectifs pour la sécurité alimentaire, la nutrition et le développement des entreprises. Ce projet fait partie de l’engagement du Canada à aider les pays en développement à lutter contre les changements climatiques. Les activités menées dans les trois pays africains visés par le projet étaient axées sur le renforcement des capacités et de l’ensemble des actifs des petits exploitants agricoles, en particulier les agricultrices, afin d’atténuer les risques liés aux changements climatiques, y compris la variabilité des précipitations, la raréfaction de l’eau, la diminution de la fertilité des sols et les parasites. En promouvant des techniques agricoles résistant aux phénomènes climatiques et en facilitant l’accès aux moyens de production au Mali, au Ghana et en Éthiopie, un total de 19 565 femmes et 15 760 hommes ont profité directement des interventions visant à accroître la résilience de leur collectivité face aux changements climatiques.